FOTOLIMO 2021

 

Heures d’ouverture des expositions

Du lundi au vendredi :

  • Portbou : de 16h à 20h
  • Cerbère et ancien poste de douane : de 14h à 18h

Week-end :

  • Portbou : de 10h à 14h et de 16h à 20h
  • Cerbère : de 10h à 13h et de 14h à 18h
  • Ancien poste de douane : de 10h à 18h

 

Expositions et activités

Hôtel du Belvédère (Cerbère)

Ouverture du festival

+ conférence de Sanne de Wilde

Sanne de Wilde

+ projection de Détroit de Béring

Lourdes Grobet

+ cocktail

 

Vendredi 17, 19:00

SANNE DE WILDE – L’ÎLLE DES DALTONIENS

Lorsque Sanne de Wilde a visité l’île de Pingelap, où un nombre inhabituellement élevé d’habitants sont daltoniens, elle a été immédiatement acceptée comme un membre de la famille. Dans cette expérience, elle a découvert que le daltonisme peut ouvrir une toute nouvelle perspective sur la façon dont nous interagissons les uns avec les autres et sur la manière dont nous sommes influencés par les mots et les couleurs. Dans cette conférence, Sanne explore les façons dont le daltonisme peut nous amener à voir plus, créant une communauté équilibrée et bienfaisante.

DÉTROIT DE BÉRING – LOURDES GROBET

Au cœur d’un panorama dominé par le cyberespace, le cas de la colonisation de l’Amérique à travers la migra­tion massive de groupes humains venus d’Asie semble être le point de départ du débat idéologique. Or, il n’est pas seulement possible d’avoir aujourd’hui des preuves archéologiques qui affaiblissent cette hypothèse, mais elles nous forcent également à déconstruire les limites conceptuelles de l’idée de « colonisation ». Bien que la « colonisation » puisse se référer exclusivement aux structures de la domination politique, il est également important de la comprendre comme une dynamique de reformulation des espaces sociaux grâce à la migration et à l’interaction des différents groupes humains.

Cimetière de Portbou et Hôtel du Bélvèdere (Cerbère)

Semeurs d’avenir

Performance poétique et projection

Jean-Pierre Hercourt

 

Samedi 18, 7:00 (lever du soleil) – Performance (Cimetière de Portbou)
Samedi 18, 15:30 – Performance (Cimetière de Portbou)
Dimanche 19, 11:30 – Projection (Hôtel du Bélvèdere)

L’origine de ce projet prend sa source autour des images que l’on nous présente sur les réfugiés. Images à la fois violentes et terriblement mortifères.

Ce que je propose, c’est une manière de voir, de poser un regard à travers un prisme singulier et dans le cas précis de ce projet, de rendre compte d’un désir d’avenir que sous-tend le désir de vivre. Des images qui dépassent aussi la seule question des réfugiés, mais qui nous concernent tous car semer l’avenir est un acte collectif, une posture à tenir. Ce qui importe ici c’est le geste, le mouvement qui caractérise chaque semeur/semeuse et dont le visage porte un masque. Un symbole fort qui traduit pour certains, la perte d’identité et dont le visage, le vrai visage, porte les stigmates d’un profond désamour. Demain, puisqu’il est question d’avenir, demain les masques tomberont et les frontières ne seront plus qu’un vague souvenir de ces années passées dans la clandestinité de nos identités plurielles.

Les textes qui accompagnent chaque portrait photographique racontent une histoire. Ceux-ci commencent par les propres mots de chaque semeur/semeuse que je développe sous la forme d’un court récit. Il y est question de photographies, de doutes, de rêves, de plumes, de masques, de frontières. Ce n’est pas un commentaire sur l’image, mais plutôt d’un hors champ, de ce qui constitue la matière d’une image. Une histoire qui concerne chacun car nous avons tous une histoire singulière à semer.

Rambla de Catalunya 24 (Portbou)

L’île des daltoniens

Exposition

Sanne de Wilde

 

Samedi 18, 10:00 – Vernissage
Dimanche 26, 10:00 – Visite guidée

À la fin du XVIIIe siècle, un typhon catastrophique a balayé Pingelap, un petit atoll de l’océan Pacifique. L’un des survivants, le roi, était porteur du gène rare de l’achromatopsie qui provoque un daltonisme complet. Le roi a eu de nombreux enfants et au fil du temps, l’hérédité et l’isolement ont pour conséquence que la majorité de la communauté a commencé à voir le monde en noir et blanc. L’achromatopsie se caractérise par une sensibilité extrême à la lumière, une mauvaise vision et une incapacité totale à distinguer les couleurs. En Micronésie, les achromates s’adaptent au manque de ressources, comme les lunettes de soleil et les verres teintés, en clignant, plissant les yeux, en se protégeant ou se positionnant par rapport aux sources lumineuses.

Le portrait des insulaires que leurs compatriotes micronésiens appellent « aveugles » a donné lieu à une sélection conceptuelle d’images qui masquent ou renforcent leurs yeux, leur visage ou leur « vision » et invitent le spectateur à entrer dans un monde de rêve aux possibilités colorées. La couleur n’est qu’un mot pour ceux qui ne la voient pas. Si les daltoniens peignaient avec leur esprit, comment coloreraient-ils le monde, les arbres, eux-mêmes ?

La lumière du jour est trop vive pour être supportée, le clair de lune transforme la nuit en jour. Des flammes s’allument en noir et blanc, des arbres rosissent, mille nuances de gris, un arc-en-ciel revisité. En commençant ma recherche visuelle dans la Micronésie, j’ai essayé de trouver des moyens d’imaginer comment les personnes atteintes d’achromatopsie voient le monde. J’ai expérimenté différentes manières de photographier, en essayant de voir l’île à travers leurs yeux. « L’île des daltoniens » se compose de trois types d’images ; photos numériques « normales » en noir et blanc, images infrarouges et photo-peintures. Ensemble, ce sont des tentatives métaphoriques pour visualiser comment les daltoniens voient le monde.

Rambla de Catalunya 26 (Portbou)

Regards croisés

Exposition projecte « Constellations »

Collective 220 – Houari Bouchenak – Youcef Krache – Ramzy Bensaadi – Abdo Shanan – Fethi Saharaoui

 

Samedi 18, 10:20 – Visite guidée
Samedi 25, 16:00 – Table ronde (La Congesta, Portbou)
Dimanche 26, 10:20 – Vernissage

 

220 est le numéro de la chambre d’hôtel où certains des membres fondateurs du collectif se sont rencontrés alors qu’ils participaient à un festival de photographie à Alger. Ce nom est un hommage à cette rencontre impromptue et aux connexions qui en ont découlé. L’envie de créer ce groupe était principalement due au besoin d’offrir un espace d’échange, de réflexion et de travail commun dans un environnement qui manquait jusqu’alors de ce genre d’expériences collectives en Algérie. Leurs approches et leurs langages visuels varient mais ils partagent le même désir de photographier leurs réalités de manière personnelle et subjective, de raconter leurs histoires et d’apporter d’autres perspectives de ce qu’est l’Algérie aujourd’hui.

Le Collective220 est un récit photographique ancré dans des zones diverses et éparses du territoire algérien, racontant des histoires de personnes, de villes et d’espaces. Ce collectif se veut être un vaste champ d’expérimentation et d’apprentissage pour chaque membre, avec leurs sujets, techniques et outils variés. En plus d’être une sorte de laboratoire interne partagé, 220 est un moyen de créer des liens externes pour favoriser les échanges avec des photographes, des artistes et d’autres collectifs dans le monde.

Hostal Portbou (c. Cervera 20)

RE: al_l_ity

Exposition résidence « LandLimo »

Agata Skupniewicz

 

Samedi 18, 10:40 – Vernissage
Samedi 18, 19:30 – Table ronde (La Congesta, Portbou)
Dimanche 26, 10:40 – Visite guidée

Au cours de cette résidence de deux mois, Àgata Skupniewicz a travaillé sur le concept de frontière avec son approche artistique interdisciplinaire et immersive. Le projet « RE: al_l_ity » associe des documents et des images venant des archives sociales de Casa Planas sur le patrimoine culturel mais aussi ses propres photographies sur le patrimoine naturel de l’île comme frontière naturelle. Le paysage contemporain surgit dans sa dichotomie entre le dedans et le dehors, entre l’accès et la limite, abordant les tons gris et les transitions liquides. Le projet s’appuie sur son propre voyage, celui de son corps, en transit vers Majorque, objectivant le voyage et la frontière (politique et géographique).

Exposition de la résidence « LandLimo ». Un projet promu par l’Eurorégion, Fotolimo et le Centre de Recherche et de Culture Contemporaine Casa Planas.

Mur de la gare (Portbou)

Le pont

Exposition résidence « Constellations »

Angèle Dumont

 

Samedi 18, 11:00 – Vernissage
Samedi 25, 17:15 – Table ronde (La Congesta, Portbou)
Dimanche 26, 11:00 – Vernissage

À Céret, un pont, objet qui relie, objet qui divise.

La frontière n’est pas le fleuve côtier qu’il s’agit d’enjamber, la frontière est dans la vision de notre monde et dans la remise en cause de cette zone à la marge de la ville de cette frontière urbaine que le projet risque de faire disparaitre. Une zone à la limite, habitée par une population très variée.

J’ai rencontré au fil de ma résidence à Céret les personnes du collectif Bien Vivre en Vallespir, qui luttent depuis plusieurs années contre la construction d’un nouveau pont. À leur côté, j’ai découvert toute l’ampleur de la zone impactée par ce projet, et différentes individualités toutes touchées par la construction du nouveau pont : des agriculteurs obligés de vendre leurs terres qu’ils travaillent depuis 26 ans, des familles forcées de quitter leurs lieux de vie, des opposants à l’urbanisation de ces terres. Ce projet photo présente quelques instantanés comme un portrait croisé de ces gens, de ce territoire et des histoires qu’il abrite.

Mur de la gare (Portbou)

L’île des schistes

Exposition résidence « Mémorial du Camp de Rivesaltes »

Vivien Ayroles

 

Samedi 18, 11:00 – Vernissage
Samedi 18, 20:00 – Table ronde (La Congesta, Portbou)
Dimanche 26, 11:00 – Visite guidée

Aux confins des Pyrénées et de la Méditerranée, le paysage est traversé par les sentiers et les routes, parsémé de villages et hameaux à chaque bout de rivières à sec une partie de l’année. En cheminant dans le massif des Albères, butant contre ici un mur aveugle, là une roche coupante, le trajet prend des itinéraires imprévus et se résigne à des détours. Revenant sur ces pas, contournant, formant des impasses là où devrait avoir lieu l’échange. Le massif de schiste prend les airs d’une île dorée où les roches sombres sont sculptées par les éléments et l’histoire des hommes.

Le travail présenté est un extrait du travail réalisé pendant la résidence Fotolimo mené en partenariat avec le Mémorial du Camp de Rivesaltes en 2019-2020.

Lieux variés à Portbou

Frontière

Exposition

Étudiants et anciens étudiants de l’école El Observatorio

Estefania Bedmar – Renata D’Angelo – Juan Nadie – Xavi Aragonés – Eva Barton – Mora Dorrego – Andrés Solla – Sara Sanz – Sira Esclasans – Daniela Pafundi – Pep Novellón – Sara Arruga – Alex Domènech – Naiquen Villanueva – Darío Ibáñez – Viscor Serri – David López – Xavier Sánchez – Amanda Bernal – David Momblan – Rocío Laffon

 

Samedi 18, 11:40 – Visite guidée
Dimanche 26, 11:40 – Visite guidée

Œuvres sélectionnées dans le cadre de l’appel à candidature « Frontera », ouvert aux étudiants et anciens étudiants de l’école de photographie El Observatorio de Barcelona. Une sélection de 30 photographies sur la thématique des frontières, abordée au sens le plus large du terme.

Ancien poste de douane

Ignoscentia

Exposition de l’appel  » Frontières Intérieures « 

Sina Niemeyer

 

Samedi 18, 12:30 – Vernissage
Samedi 18, 16:00 – Table ronde
(La Congesta, Portbou)
Samedi 25, 12:00 – Visite guidée

Dans Ignoscentia l’artiste décrit et traite ses propres expériences d’abus sexuels dans l’enfance. Son approche subjective parvient à donner à voir ce sujet à tous grâce des images subtiles qui agissent comme des métaphores et laissent place à notre propre interprétation. Pour cela, elle associe différents médias (photographie, vidéo, son, écriture, graphisme) ainsi que de multiples matériaux (vieilles photos de famille, images détruites, autoportraits et objets trouvés).

Cette expérience personnelle est aussi un espace d’identification ; les statistiques estiment qu’entre une femme sur trois et une sur cinq sera victime d’abus sexuels au cours de sa vie.

Ignoscensia montre ce que les abus sexuels peuvent signifier dans la vie d’une personne, en évoquant ces émotions diffuses qu’il est souvent difficile de n’exprimer qu’avec des mots. Ce travail rappelle aussi aux autres qu’ils ne sont pas seuls et peut les aider à réfléchir à leurs propres sentiments.

Ancien poste de douane

Exercises de levage

Exposition de l’appel  » Frontières Intérieures « 

Giulia Ferrari

 

Samedi 18, 12:30 – Vernissage
Samedi 25, 12:00 – Visite guidée

J’ai 32 ans. Je regarde mon appareil photo. Il sera mon instrument d’analyse, ma thérapie.

Je vais photographier mon corps pour me forcer à le regarder, à le connaître. Désormais, ce ne sera plus un champ de bataille, mais un partenaire de combat. Je vais me photographier pour enregistrer ce processus, pour que les autres le voient et se sentent moins seuls.

Ce sera ma façon de me rendre visible, de récupérer mon espace dans le monde après une vie passée à essayer de me rendre plus petit, dans une société sans espace ni représentation pour les gros.

Ancien poste de douane

Lilou

Exposition de l’appel  » Frontières Intérieures « 

Lucie Hodiesne Darras

 

Samedi 18, 12:30 – Vernissage
Samedi 18, 16:00 – Table ronde
(La Congesta, Portbou)
Samedi 25, 12:00 – Visite guidée

Lilou, c’est le surnom que l’on a donné à mon grand frère Antoine. Comme l’héroïne de Luc Besson dans Le Cinquième Élément, il est quelqu’un d’exceptionnel, vivant dans un univers différent des autres. Dans son propre univers.

Antoine est un adulte autiste sévère âgé de 32 ans, il réside dans un foyer d’accueil médicalisé en Normandie, en France.

Lucie Hodiesne Darras souhaite mettre en lumière le quotidien de son frère, de son univers.

Et par la photographie, être l’interprète de son langage sans mots.

Ancien poste de douane

Bestiaire des femmes

Exposition de l’appel  » Frontières Intérieures « 

Gabriela Rivera Lucero

 

Samedi 18, 12:30 – Vernissage
Samedi 18, 16:00 – Table ronde
(La Congesta, Portbou)
Samedi 25, 12:00 – Visite guidée

Bestiaire des Femmes est une proposition d’autoportraits photographiques où l’artiste porte les masques qu’elle construit en matière organique. Ainsi elle donne vie à diverses créatures, concrétisations des mots utilisés dans le langage courant pour dénigrer les femmes et les associer au monde animal.

Dans la culture occidentale, les femmes sont souvent désignées par des noms d’animaux pour les insulter et mettre en évidence un comportement éthiquement inapproprié ou des aspects physiques qui ne sont pas conformes au canon de la beauté. On parle alors de renard, de chienne, de vipère, de truie, etc.

Les masques sont fabriqués à partir de peaux d’entrailles d’animaux (poulet, porc ou poisson), qui sont essentiellement des déchets de l’industrie agroalimentaire.

Remarque : Il est important de souligner que dans la réalisation du projet aucun animal n’a été blessé ou maltraité, au contraire, c’est une manière d’en honorer la corporalité.

Ancien poste de douane

Miserere

Exposition de l’appel  » Frontières Intérieures « 

Irina Shkoda

 

Samedi 18, 12:30 – Vernissage
Samedi 18, 16:00 – Table ronde (La Congesta, Portbou)
Samedi 25, 12:00 – Visite guidée

Enfant, je devais lire les psaumes de David deux fois par jour, matin et soir, selon la règle de la prière.

Plus tard, j’ai pris conscience de mon être à travers la douleur : « … le sujet (depuis le christianisme) est celui qui souffre. Là où il y a une blessure, il y a un sujet », dit Roland Barthes dans “ Fragments d’un discours amoureux « . Aujourd’hui, je regarde mes souvenirs sous de nouvelles perspectives, mais aucune nouvelle autodéfinition (athée, féministe, spectatrice…) n’abolit complètement le paradigme chrétien, où l’action découle de la douleur et du traumatisme.

Dieu, en tant que projection de mon père rejetant, m’a donné envie d’attirer l’attention par le péché. Le mot même « péché » a toujours eu une connotation sexuelle pour moi. Le Nouveau Testament, m’a appris que Dieu n’est pas venu vers les justes, mais vers les pécheurs et cela a déterminé mon comportement pendant de nombreuses années. Marie-Madeleine est devenue un exemple que je suivais en tant que femme vivant en dehors des tabous. Le péché a été interprété par moi comme une rébellion, une nouvelle sincérité et le droit à la subjectivité.

Dans ce projet, j’ai décidé de recréer certains événements significatifs de ma vie à travers la photographie, de les regarder de l’extérieur, comme le fait Dieu, auquel je ne crois pas.

Chaque image correspond à la fois à un souvenir traumatique et à une ligne du psaume.

Ancien poste de douane

Les oubliés du confinement

Exposition

John Kalapo

 

Samedi 18, 12:30 – Visite guidée
Samedi 25, 12:00 – Visite guidée

Il suffit parfois de peu de chose pour ébranler une montagne d’espoir, pour détruire de grands rêves, pour anéantir le peu de foi qui nous restait après avoir touché le fond de la misère. Il suffit parfois de peu de choses pour nous faire remettre en cause notre propre humanité.

Dans une France déjà profondément inégalitaire où les mots liberté, égalité et fraternité, au-delà de leur beauté sonore, ne sont plus que des vestiges d’une humanité déconstruite, la Covid-19 est venue mettre en lumière l’hypocrisie et la mauvaise foi de ceux qui peuvent aider mais ne le font pas toujours comme il le faut, quand il le faut et pour qui il le faut.

Oui, ils sont là, dans les rues. Presque partout. Visibles ou invisibles, mais pas du tout cachés. Ils sont là parce qu’ils n’ont pas de toit. Alors, ils vivent où ils peuvent, comme dans un monde parallèle, un « autre monde » avec d’autres codes : l’univers des « sans domicile fixe ». Surpris par la Covid-19 et les mesures de confinement prises par les autorités françaises, les SDF non confinés ont vu leur vie bouleversée, se retrouvant, depuis l’apparition de la pandémie, dans une situation des plus inconfortables qu’ils ne pouvaient pas prévoir. Les autorités disent qu’il faut rester confiné chez soi. Mais comment faire lorsque le  »chez soi » n’existe pas ? Comment faire quand l’on vit dans la rue ?

Les rues se sont vidées. Plus de passants. Faire la manche relève de l’impossible. Oubliés, ils pensent l’avoir été dans cette crise sanitaire. Livrés à eux-mêmes dans les rues désertées de la ville, ils animent certains espaces insoupçonnés aménagés en abris temporaires, en attendant… D’ici là, ils sont là. Luttant contre les intempéries et contre la police qui cherche à les déloger. Mais où peuvent-ils bien aller en ces temps de couvre-feu où le calme des rues rend plus visible et plus parlante leur présence silencieuse ?

Salle La Congesta (Portbou)

Migrer et résister

Présentation du livre

Mònica Parra

 

Samedi 18, 17:45

« Migrer et résister » est un témoignage vital et essentiel ; un témoignage nécessaire pour connaître la réalité de la crise humanitaire qui se déroule actuellement sur notre continent.

Le livre, écrit à la première personne, raconte l’expérience de Mònica, une femme qui commence par photographier, documenter et dénoncer la situation vécue par ceux qui arrivent et qui finit par se porter volontaire dans différents camps de réfugiés. Depuis trois ans, l’écrivain connaît des hommes et des femmes qui ont fait l’impossible pour commencer une nouvelle vie, loin de la guerre, de la misère ou de l’oppression et qui ont rencontré une Europe cruelle qui ne respecte même pas le droit à la vie. Par l’écriture juste et honnête du narrateur, nous voyons comment des bénévoles et des militants indépendants se battent pour humaniser les situations tandis que les politiciens et une partie de la société regardent de l’autre côté.

Une histoire de résilience et de résistance, mais surtout de dignité et d’amour pour les autres.

Mairie de Cerbère

Ne le manquez pas

Exposition résidence « Constellations »

Noa Morales & Sergi Conesa

 

Dimanche 19, 10:00 – Vernissage
Samedi 25, 11:00 – Vernissage
Samedi 25, 17:15 – Table ronde (La Congesta, Portbou)

« Ne le manquez pas » sont les mots et les silences de Bilal. C’est une réflexion sur le processus migratoire des jeunes migrants sans références adultes.

On y trouve la rupture avec certains éléments culturels, sociaux et symboliques, la persévérance des rêves, l’angoisse, la frustration, la recherche de nouvelles zones de confort et de soin. Il s’agit d’aborder certains concepts qui traversent et défient notre subjectivité.

Hôtel du Belvédère (Cerbère)

The Backway

Exposition de projet « LandLimo »

RUIDO Photo

 

Dimanche 19, 10:30 – Vernissage
Dimanche 19, 12:00 – Table ronde
Samedi 25, 10:30 – Visite guidée

The Backway est un projet transmédia sur les principales routes migratoires d’Afrique vers l’Europe basé sur des recherches journalistiques et des images documentaires. Face aux images incessantes de migrants traversant – et faisant naufrage – en Méditerranée, notre objectif était de répondre à la question : que se passe-t-il avant d’atteindre la mer Méditerranée ?

Depuis 2014, plus d’un demi-million de personnes (648 433) ont atteint les côtes européennes en traversant la Méditerranée centrale. Cette route qui s’étend sur 7 000 kilomètres traverse la Libye et le désert du Sahara, est la plus meurtrière au monde. 18 426 personnes ont fait naufrage en tentant de rejoindre l’Europe depuis 2014. L’Organisation internationale pour les migrations estime que les personnes disparues dans le désert sont presque deux fois plus nombreuses – environ 30 000 personnes – bien qu’il n’y ait pas de données officielles ni de personnes cherchant les corps sous le sable.

Mais la migration africaine ne se résume pas à des chiffres, des itinéraires ou des décès. Ce sont les gens. La migration, c’est le désespoir d’un jeune qui ne trouve pas de travail, l’incertitude et le désarroi des membres de sa famille restés à la maison. C’est l’espoir que l’être aimé reviendra un jour et l’acceptation du grand-père qui ne reverra jamais son petit-fils.

Dans The Backway, nous nous sommes rendus dans sept pays situés sur la principale route d’Afrique de l’Ouest vers l’Europe – la Gambie, le Sénégal, la Sierra Leone, le Mali, le Niger, la Tunisie et les eaux territoriales libyennes – pour nous rapprocher des personnes qui sont au cœur de ce phénomène clé du XXIe siècle. Notre objectif était de comprendre les raisons et le contexte qui poussent les gens à migrer, ainsi que de donner une visibilité aux violations des droits de l’homme et aux effets réels des politiques migratoires de l’UE et de ses alliés.

Ancien poste de douane

Equilibre et résistance – Détroit de Bering

Exposition

Lourdes Grobet

 

Samedi 18, 10:00 – Vernissage
Samedi 25, 12:00 – Visite guidée

Face à un ordinateur, les distances sont aujourd’hui redéfinies. Qui est proche et qui est loin, quand le senti­ment d’appartenance est défini par les espaces virtuels ? La possibilité de transcender la proximité physique par des moyens technologiques nous oblige à une réflexion constante sur la manière dont la conscience de notre propre place sur la planète est actuellement redessinée.

Les identités sont construites au-delà des frontières ethniques et de la souveraineté nationale. La possibilité de se déplacer à la fois physiquement et virtuellement à travers la planète nous fait penser à la façon dont l’esprit nomade a fait se déplacer les premiers groupes humains à la recherche de nouveaux espaces.

Au cœur d’un panorama dominé par le cyberespace, le cas de la colonisation de l’Amérique à travers la migra­tion massive de groupes humains venus d’Asie semble être le point de départ du débat idéologique. Or, il n’est pas seulement possible d’avoir aujourd’hui des preuves archéologiques qui affaiblissent cette hypothèse, mais elles nous forcent également à déconstruire les limites conceptuelles de l’idée de « colonisation ». Bien que la « colonisation » puisse se référer exclusivement aux structures de la domination politique, il est également important de la comprendre comme une dynamique de reformulation des espaces sociaux grâce à la migration et à l’interaction des différents groupes humains.

En écrivant cela, nous ne souhaitons pas nier la violence qui a accompagné l’imposition de schémas politiques de domination, mais évoquer l’esprit des premiers groupes nomades pour souligner la manière dont l’espace virtuel redéfinit la mobilité des êtres humains à l’heure actuelle.

Cour de l’Hôtel Central (Cerbère)

Repas populaire

Prix: 7€

 

Dimanche 19, 13:00

Plage de Portbou

Corps Frontière

Atelier

Ainhoa Valle

 

Dimanche 19, 17:00 et Dimanche 26, 12:30

L’atelier « Corps Frontière » est un laboratoire d’expérimentation dans lequel nous développerons une série photographique inspirée de l’expression du corps comme champ de création visuelle. Nous tournerons notre regard vers l’intérieur grâce à la poétique de l’image.

Pour reprendre les mots de Wim Wenders : « Prendre des photos est un acte dans deux directions : vers l’avant, vous prenez la photo et vers l’arrière, il enregistre une radiographie de l’esprit du photographe en regardant directement à travers son œil dans les profondeurs de son âme. »

L’objectif sera de construire un espace commun où imaginer de nouvelles possibilités et relations, d’en observer les traces sur soi et sur nous et de les traduire en images. Le résultat final sera une création collective avec laquelle nous réfléchirons sur les expériences qui ont émergé de l’atelier.

Aucune expérience préalable en photographie ou en travail corporel n’est nécessaire.
Tous les corps sont les bienvenus.
Matériel nécessaire : Vêtements confortables, appareil photo compact/reflex et/ou téléphone portable.

Ainhoa Valle: Photographe indépendante diplômée en Communication, elle est formée en tant que Gestalt-thérapeute (Institut Gestalt – 2013) notamment dans le cours de troisième cycle en Travail Corporel Intégratif (TCI – Luis Carbajal), elle est spécialisée dans l’animation de projets de photographie participative et thérapeutique. Elle intervient avec différents groupes, des migrants, des mineurs ou des personnes à diversité fonctionnelle. Elle collabore régulièrement avec des institutions, des associations et sur des projets artistiques pédagogiques et participatifs indépendants.

Hôtel du Belvédère (Cerbère)

Lectures de portfolios

 

Samedi 25, 15:00 – 18:00

Vous avez un projet photographique en cours et vous souhaitez qu’un expert examine votre travail ? Vous avez un projet photographique terminé et vous souhaitez le faire connaître ou recueillir l’avis d’experts. Participez aux lectures de portfolios !

Le festival FotoLimo vous invite à présenter votre travail à des professionnels de la photographie, à des commissaires d’exposition et directeurs des centres d’art français.

Casa Walter Benjamin (Portbou)

La Photo numérique, une force néolibérale

Conférence et table ronde

André Rouillé

En collaboration avec l’école d’été Walter Benjamin

 

Samedi 25, 18:30

L’utilisation de la photographie numérique par des milliards de personnes à travers le monde est un véritable fait social. Ces nouveaux usages, qui rompent fondamentalement avec ceux de la photographie argentique, s’inscrivent dans le développement planétaire du néolibéralisme que permet la mise en réseau des êtres humains au travers de nouveaux outils, les smartphones et réseaux sociaux. C’est autour du lien entre le développement de la photo numérique et celui du néolibéralisme qu’André Rouillé a construit cet ouvrage.

Tunnel de la gare de Cerbère

Extrait du festival

Chronogramme d’activites

 

Vendredi 17

19:00 – 23:00 – Ouverture du festival. Hôtel du Belvédère, Cerbère.

    • Présentation du festival.
    • L’île des daltoniens – Conférence de Sanne de Wilde.
    • Détroit de Béring – Projection de Lourdes Grobet.
    • Cocktail.

 

Samedi 18

7:00 – 7:30 – Semeurs d’avenir. Performance poétique de Jean-Pierre Hercout. Cimetière de Portbou.

10:00 – 12:00 – Parcours vernissage à Portbou

    • L’île des daltoniens – Sanne de Wilde. Rambla de Catalunya, 24.
    • Regards croisés – Collective 220. Rambla de Catalunya, 26.
    • RE: al_l_ity – Agata Skupniewicz. Hostal Portbou, c. Cervera, 20.
    • Le pont – Angèle Dumont. Mur de la gare.
    • L’île des schistes – Vivien Ayroles. Mur de la gare.
    • Frontière – El Observatorio. Lieux variés à Portbou.

12:00 – 14:00 – Vernissages à l’ancien poste de douane

    • Ignoscentia – Sina Niemeyer.
    • Exercices de levage – Giulia Ferrari.
    • Lilou – Lucie Hodiesne Darras.
    • Bestiaire des femmes – Gabriela Rivera Lucero.
    • Miserere – Irina Shkoda.
    • Les oubliés du confinement – John Kalapo.
    • Équilibre et résistance – Détroit de Bering – Lourdes Grobet. Hôtel du Belvédère.

15:30 – 16:00 – Semeurs d’avenir. Performance poétique de Jean-Pierre Hercout. Cimetière de Portbou.

16:00 – 17:30 – Table ronde “Frontières Intérieures”. Salle La Congesta, Portbou.

17:45 – 19:15 – Présentation du livre “Migrer et résister” de Mònica Parra. Salle La Congesta, Portbou.

19:30 – 20:00 – Conférence d’Agata Skupniewicz. Salle La Congesta, Portbou.

20:00 – 20:30 – Conférence de Vivien Ayroles. Salle La Congesta, Portbou.

 

Dimanche 19

10:00 – 11:30 – Parcours vernissage à Cerbère

    • Ne le manquez pas – Noa Morales & Sergi Conesa. Mairie de Cerbère.
    • The Backway – RUIDO Photo. Hôtel du Belvédère.

11:30 – 12:00 – Semeurs d’avenir – Performance poétique de Jean-Pierre Hercout. Hôtel du Belvédère, Cerbère.

12:00 – 13:00 – Conférence de RUIDO Photo. Hôtel du Belvédère, Cerbère.

13:00 – 15:00 – Repas populaire. Cour de l’Hôtel Central, Cerbère.

17:00 – 19:00 – Atelier “Corps Frontière” avec Ainhoa Valle. Plage de Portbou.

 

Samedi 25

10:00 – 11:30 – Route des présentations d’expositions à Cerbère

    • The Backway – RUIDO Photo. Hôtel du Belvédère.
    • Ne le manquez pas – Noa Morales & Sergi Conesa. Mairie de Cerbère.

12:00 – 13:00 – Présentations d’expositions à l’ancien poste de douane

    • Ignoscentia – Sina Niemeyer.
    • Exercices de levage – Giulia Ferrari.
    • Lilou – Lucie Hodiesne Darras.
    • Bestiaire des femmes – Gabriela Rivera Lucero.
    • Miserere – Irina Shkoda.
    • Les oubliés du confinement – John Kalapo.
    • Équilibre et résistance – Détroit de Bering – Lourdes Grobet. Hôtel du Belvédère.

15:00 – 18:00 – Lectures de portfolios. Hôtel du Belvédère.

16:00 – 17:00 – Table ronde de Collective 220. Salle La Congesta, Portbou.

17:15 – 18:15 – Table ronde avec les artistes résidents du projet Constellations: Angèle Dumont, Noa Morales et Sergi Conesa. Salle La Congesta, Portbou.

18:30 – 19:30 – Conférence d’André Rouillé “La photo numérique, une force néolibérale”. Casa Walter Benjamin, Portbou.

 

Dimanche 26

10:00 – 12:00 – Route des présentations d’expositions à Portbou

    • L’île des daltoniens – Sanne de Wilde. Rambla de Catalunya, 24.
    • Regards croisés – Collective 220. Rambla de Catalunya, 26.
    • RE: al_l_ity – Agata Skupniewicz. Hostal Portbou, c. Cervera, 20.
    • Le pont. Angèle Dumont – Mur de la gare.
    • L’île des schistes – Vivien Ayroles. Mur de la gare.
    • Frontière – El Observatorio. Lieux variés à Portbou.

12:00 – 14:00 – Atelier “Corps Frontière” avec Ainhoa Valle. Plage de Portbou.

Exposition à Barcelone

Genre, sexe et transgression

La Lleialtat Santsenca (Barcelona)

9/9 – 9/10 2020

Commissariat Patrice Loubon

Fabien Dupoux (France), Zaida Gonzalez Rios (Chili), Noncedo Gxekwa (Afrique du Sud), Yanahara Mauri (Cuba), Yomer Montejo Harrys (Cuba), Yuri Obregón Batard (Cuba), Alejandro Perez Alvarez (Cuba), Pauline Sauveur (France), Neus Solà (Catalogne) et Carla Yovane (Chili)

L’art a toujours accueilli sexe et transgression à bras ouverts, depuis l’art rupestre, des inscriptions phalliques ou vulvaires aux portraits androgynes de Léonard de Vinci jusqu’aux photographies érotiques trans-genres de Pierre Molinier et aux intimités vécues de Larry Clark ou Nan Goldin, le genre, la sexualité et la transgression irriguent l’art de façon permanente.
Quoi de plus évident en effet que la photographie soit-elle aussi le théâtre de représentations et de revendications sexuelles atypiques ?

Genre, sexe et transgression n’est pas la première ni la dernière des expositions qui se penchent sur la question.

Réuni.e.s ici, 10 photographes qui chacun à sa manière, viennent nous raconter leur relation au corps, au genre et à certaines formes de sexualité largement taboues.

Pas étonnant dans ce choix que 4 d’entre-eux soient cubains, après avoir longtemps réprouvé les mœurs qualifiées de « déviantes » le célébrissime petit pays latino-américain est en effet aujourd’hui en pointe dans la recherche pour le changement de sexe.