Photographe et réalisateur, Stéphane Charpentier se consacre pleinement à une pratique artistique dès 2004. Après avoir travaillé dans la maison de disques EMI Music France, il étudie la photographie à Madrid, suit des workshops auprès d’Anders Petersen et de Michael Ackerman, et assiste Jean-Christian Bourcart à New York. Stéphane Charpentier développe un axe photographique poétique et existentiel, en argentique noir et blanc. Il réalise ses images au cours de nombreux voyages, vivant également dans différentes villes : Paris, Lyon, Madrid, Toulouse, New York, et à présent Athènes.

Début 2012, alors qu’il entame une série de séjours en Grèce, Stéphane Charpentier initie des recherches en vidéo (réalisation de films expérimentaux, installations, vidéo-clips) et il travaille également sur la captation d’enregistrements sonores.

Exposition de tirages collés en ville,
Et projection en boucle du film The Divided Line (bande son avec le groupe Oiseaux-Tempête)

1 ligne, 3 trajectoires. Maîtres, esclaves, pouvoir, profits, structure pyramidale. Immersion pour l’essentiel dans la densité des rues d’Athènes, miroir des atteintes qui sapent les fondations du monde occidental. Consumation continue, répétition des impasses, entêtement dans le mal, perte de sens. Une urgence émotionnelle percute la plupart des plans. Ressassements quotidiens, violences, illusions des images, dépossession, vies à contre-sens… Les corps à vif avancent reliés entre eux par la corde raide de l’humanité. Un lien par éclatement, par occlusion. Survivance, survie, mise à l’épreuve toujours plus âpre de ce qui tente de subsister. The Divided Line traversée frontale, entêtante, limite harcelante parfois, tant la densité et la tension images/son/sens nous plongent au cœur de sollicitations vives continues. L’écriture engagée, scandée, en rumeur de Stéphane Charpentier nous place dans un état d’émotions, de pensées un peu hors de contrôle à l’image de la folle fuite en avant qui engloutit nos sociétés.