L’exposition Je suis pas mort, je suis là rassemble pour la première fois nos recherches commencées en 2007, sur la situation des migrants bloqués aux marges de l’Europe. Des séjours réguliers au Maroc – d’Oujda à Rabat en passant par Tanger –, à Melilla et en Tunisie, nous ont permis de rencontrer des dizaines de migrants et migrantes qui ont bien voulu partager avec nous leurs histoires. Des stratégies de passage des frontières aux récits de mort et de disparition dans le blanc des cartes – désert, mer et océan –, il se dessine une culture commune à tous ces parcours du début du XXIe siècle. Nous vous présentons ici une culture en mouvement dont les pratiques ne cessent d’évoluer, à mesure que les dispositifs de surveillance et de répression se transforment dans les frontières. Un patrimoine émerge de l’expérience de ces traversées ; un patrimoine qu’il est pour nous important de reconnaître.