L’approche photographique d’Alexandra Serrano est sensible et poétique. A travers le medium photographique, elle tente de rendre visible nos usages intimes du monde en s’appropriant plastiquement des territoires, observant non seulement les éléments qui les constituent mais également les individus qui les côtoient dans le but de sublimer la vie quotidienne de ces lieux.

Dans le cadre de cette résidence, Alexandra Serrano s’est intéressée à la frontière franco-espagnole au sein des Pyrénées Orientales, limite géographique qu’elle a tenté de réinterpréter au travers d’un regard artistique, mêlant à la fois réel et imaginaire, témoignage personnel et récit.

Georges Perec écrivait : “Passer une frontière est toujours quelque chose d’un peu émouvant : une limite imaginaire, matérialisée par une barrière de bois qui d’ailleurs n’est jamais vraiment sur la ligne qu’elle est censée représenter, mais quelques dizaines ou quelques centaines de mètres en deçà ou au-delà, suffit pour tout changer, et jusqu’au paysage même : c’est le même air, c’est la même terre, mais la route n’est plus tout à fait la même…”

C’est sur cette émotion décrite par Perec que l’artiste a souhaité s’attarder en se focalisant sur l’expérience physique et émotionnelle de la frontière et ainsi questionner la notion de ‘passage’ qui lui est inhérente. La frontière en tant que porte ouverte à l’expérience de l’entre-deux lieux, où nous ne sommes plus tout à fait là mais pas encore là-bas.

Entre l’art, la sociologie et la géographie, le projet que l’artiste nous propose se construit autour de la question du trajet et du parcours. Il a pour objectif de refléter une vision originale de la frontière tout en dressant une cartographie sensible et mouvante du rapport de l’homme à son environnement.

Alexandra Serrano est une photographe Franco-Mexicaine. Sa pratique majoritairement intimiste porte un intérêt tout particulier à la mémoire et à l’enfance, et cela à travers l’expérience physique et perceptuelle d’espaces construits et investis par l’homme.

Ses travaux figurent dans de nombreuses publications et expositions individuelles et collectives en France et à l’étranger. En 2012, son projet Between Finger and Thumb fut exposé au Festival Circulation(s), au Boutographies de Montpellier, au festival Fotoleggendo à Rome ainsi qu’à Londres, Toronto, Portland et Boston dans le cadre du festival Flash Forward 2013.

En 2015 ses photographies furent présentées à la 8ème édition de la Biennale Internationale de Photographie du Bangladesh et elle fut lauréate du prix Photobook Photography Awards de Melbourne. A la rentrée 2016 Alexandra Serrano fut primée par le Grand Prix Photographique avec sa série Nesting in the Wolf Tree. Ce travail a été exposé en Avril dernier aux 23ème rencontres de la Jeune Photographie à Niort ainsi qu’au sein de la Biennale d’art contemporain d’Issy les Moulineaux.

Alexandra Serrano vit à Paris, son travail personnel s’accompagne d’interventions pédagogiques auprès de publics variés (école primaires, collèges, centres médico-sociaux) en partenariat avec diverses associations et institutions culturelles telles que la SIERRA PROD. , le BAL, la MAISON du GESTE et de L’IMAGE ou encore le CENTQUATRE.

 

ES :

La fotografía de Alexandra Serrano es sensible y poética. A través de la fotografía trata de hacer visibles nuestros usos íntimos del mundo. Con la cámara, se apropia de los territorios observando no solo los elementos que los componen, sino también las personas que se relacionan con ellos para sublimar a vida cotidiana de estos lugares.

 

En el marco de esta residencia, Alexandra Serrano se interesa por el tema de la frontera franco-española en los Pirineos Orientales, límite geográfico que ella trata de reinterpretar a través de una mirada artística, mezclarse con él él tanto de manera real como imaginaria, con un testimonio personal y narrativo.

 

Georges Perec escribió “Los países están separados unos de otros por fronteras. Pasar una frontera es siempre un poco conmovedor: una línea imaginaria, materializada por una barrera de madera que además no está nunca realmente sobre la línea que representa sino algunas decenas o centenares de metros hacia acá o hacia allá, es suficiente para cambiarlo todo, incluso hasta el paisaje: es el mismo aire, es la misma tierra, pero la carretera no es la misma en absoluto… »

 

Es sobre esta emoción descrita por Perec donde la artista desea detenerse interesándose en la experiencia física y emocional de la frontera y cuestionando así la idea de ‘pasaje’ que es inherente a ella. La frontera como una puerta abierta a la experiencia entre dos lugares, donde no hemos llegado al final del camino pero casi.

 

Entre el arte y la geografía, el proyecto propuesto se realizará en torno al itinerario y la ruta. El proyecto tiene como objetivo reflejar una visión original de la frontera mientras dibuja una cartografía sensible y conmovedora de la relación del hombre con su entorno.

 

Alexandra Serrano es una fotógrafa Franco-Mexicana. Sus trabajos, en su mayoría personales, tienen un interés particular en el recuerdo y la niñez, y esto a través de la experiencia física y perceptiva de espacios construidos y ocupados por el hombre.

 

Sus obras aparecen en numerosas publicaciones y exposiciones individuales y colectivas en Francia y el extranjero. En 2012, su proyecto “Between Finger and Thumb” se exhibió en el Festival Circulation(s), en Boutographies de Montpellier así como en el festival Fotoleggendo en Roma. El trabajo de Alexandra Serrano fue exhibido también en Londres, Toronto, Portland y Boston como parte del festival Flash Forward 2013.

 

En 2015 sus fotografías fueron presentadas en la 8º edición de la Bienal Internacional de Fotografía de Bangladesh y en febrero del mismo año recibió el premio Photobook Photography Awards de Melbourne. En septiembre de 2016 Alexandra fue galardonada por el Grand Prix Photographique en la categoría femenina con su serie “Nesting in the Wolf Tree”. Este trabajo fue expuesto el pasado mes de abril en la 23ª edición de los encuentros de la Jeune Photographie en Niort y en la Bienal de Arte Contemporáneo de Issy les Moulineaux en otoño de 2017.

 

Alexandra Serrano vive en París, su trabajo personal se acompaña de intervenciones pedagógicas con públicos variados (colegios, institutos, centros sociales) en colaboración con diferentes asociaciones e instituciones culturales la SIERRA PROD. , le BAL, la MAISON du GESTE et de L’IMAGE o le CENTQUATRE.